Glossaire

-A-

Acide aminé : Molécule de petite taille qui possède une fonction chimique acide et une fonction amine. Les acides aminés peuvent être liés les uns aux autres, la fonction amine de l’un attachée à la fonction acide du suivant, en de longues chaînes linéaires qui sont les protéines. De la séquence de leur enchaînement dépend la fonction de chaque protéine. Cette séquence est déterminée par l’information génétique contenue dans les acides nucléiques (ADN et ARN).

Adénopathie : Augmentation anormale de la taille d’un ganglion lymphatique. Les ganglions sont des organes de drainage et de filtration de la lymphe. Ils mettent en contact les antigènes et les lymphocytes, assurant une veille immunitaire permanente. L’adénopathie est fréquente au cours d’une maladie cancéreuse. Elle est reconnue par l’examen clinique, au cou, sous les aisselles et à l’aine principalement.

ADN : L’acide désoxyribonucléique ou ADN est une structure complexe caractéristique de toute cellule, normale ou cancéreuse. Il contient l’information génétique pour la fabrication de toutes les molécules nécessaires à l’activité de chaque cellule : protéines, enzymes, hormones, facteurs de croissance, etc.

Alpha immunothérapie : Discipline de la médecine nucléaire qui cherche à développer des médicaments à base de radioisotopes émetteurs de rayonnements alpha (rayonnement efficace pour détruire les cellules cancéreuses) et d’anticorps (qui permettent de sélectionner les cellules cancéreuses). Le choix des radioisotopes alpha est très limité. On citera le bismuth 213, dont la période de 45 minutes est un peu courte, et surtout l’astate 211 (période 7,2 heures) produit par le cyclotron Arronax.

Annihilation : Phénomène physique exploité en médecine nucléaire, plus précisément en TEP (tomographie par émission de positons). Quand un positon (un électron chargé positivement, on dit souvent l’antiparticule de l’électron) rencontre un électron, ils réalisent l’équivalence de la masse et de l’énergie selon la relation E=mc2  et s’annihilent mutuellement en énergie. En d’autres termes, l’annihilation positon-électron se traduit par l’émission de deux photons, chacun ayant une énergie de 511 keV.

Anticorps : Protéine fabriquée par des cellules chargées des réactions immunitaires et dirigée de façon spécifique contre un antigène.

Anticorps monoclonaux : Mis au point en 1975 par Georges Köhler et César Milstein (prix Nobel de Médecine en 1984), les anticorps monoclonaux ont bouleversé les techniques biologiques. Produits en laboratoire à partir de chimères appelées hybridomes (mêlant une cellule de myélome et une cellule produisant un anticorps donné), ils ont la capacité de reconnaître un antigène spécifique. En radio-immuno thérapie, les anticorps peuvent servir de vecteurs : le radioisotope est lié à l’anticorps et dirigé par lui sur la cellule tumorale.

Antigène : Substance ou structure cellulaire définie par sa capacité à provoquer une réaction immunitaire (production d’anticorps ou réaction cellulaire). Dans les cancers, des antigènes sont produits par les cellules cancéreuses; ces marqueurs peuvent être détectés.

Apoptose : Suicide cellulaire, mort programmée de la cellule. Forme active de mort cellulaire, qui constitue une réponse de l’organisme à des stimuli physiologiques ou pathologiques.

ARN : Les acides ribonucléiques ou ARN sont les intermédiaires entre l’information génétique du génome contenu dans l’ADN et les protéines chargées des fonctions cellulaires. A ce titre ils sont impliqués dans les dérèglements des cellules cancéreuses. Comme l’ADN, les ARN sont constitués de bases azotées liées à un sucre, ici le ribose. La structure des ARN est organisée en simple « brin », et non en double hélice comme l’ADN.

ARRONAX : ARRONAX signifie « Accélérateur pour la recherche en radiochimie et oncologie à Nantes Atlantique ». C’est également une allusion au livre « Vingt mille lieues sous les mers » écrit par le nantais Jules Verne. Dans cette histoire, le professeur Aronnax est recueilli par le capitaine Nemo sur le Nautilus.

-B-

Becquerel : Unité d’activité (symbole Bq) exprimant le nombre de désintégrations que subit une substance radioactive par seconde.

-C-

Cancérologie : Discipline médicale consacrée à l’étude des cancers ou tumeurs malignes. La cancérologie s’intéresse aux aspects biologiques et cliniques et couvre l’épidémiologie et la prévention, le diagnostic et le bilan, le traitement et la réadaptation. Cancérologie et oncologie sont des termes synonymes.

Cancéropôle : Structure rassemblant, suivant les dispositions du Plan Cancer 2003, des équipes de recherches dispersées dans plusieurs régions, ainsi invitées à associer leurs moyens et leurs efforts pour faire avancer la recherche fondamentale et clinique sur les cancers. Sept cancéropôles inter-régionaux associent des unités de recherche de l’INSERM ou du CNRS, de CHU, de Centres de lutte contre le cancer (CLCC) travaillant sur des projets évalués par un conseil scientifique international.

CERN : Centre européen pour la recherche nucléaire, plus grand centre de physique des particules du monde. Il est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève.

Chélatant : Dans la plupart des cas, il faut un vecteur pour guider le radioisotope vers les cellules ou les tissus malades. Le radioisotope est alors couplé à la molécule vectrice ou, pour les métaux radioactifs, complexé par l’intermédiaire d’une « cage » qui les retient de façon très forte. On appelle cette cage un « chélatant ».

Chélation : Combinaison chimique réversible, avec généralement une affinité élevée avec un ion métallique tel que le fer, le calcium ou le magnésium.

Choline : Molécule de la famille des alcools aminés apportée par l’alimentation ou synthétisée par le foie. Toutes les cellules de l’organisme utilisent la choline comme précurseur pour la biosynthèse des phospholipides (lipides possédant un groupe phosphate) qui sont des composants essentiels des membranes cellulaires. La choline marquée au carbone 11 ou au fluor 18 peut être utile dans les diagnostics où le FDG s’avère peu performant.

Covalent : Qui participe à la liaison chimique de deux atomes par la mise en commun d’électrons.

Curie : Illustre famille de scientifiques, dont plusieurs membres ont reçu le prix Nobel : Pierre et Marie Curie en 1903 avec Henri Becquerel pour leur découverte de la radioactivité naturelle (prix Nobel de physique); Marie Curie en 19011 (seule femme à avoir reçu deux prix Nobel) pour ses travaux sur le polonium et le radium (prix Nobel de chimie); Irène Curie (fille aînée de Marie et Pierre) en 1935 avec son époux Frédéric Joliot pour leur découverte de la radioactivité artificielle (prix Nobel de chimie). Henry Labouisse, diplomate américain, mari d’Eve Curie (fille cadette de Marie et Pierre) a également reçu le prix Nobel de la Paix en 1965. Pierre et Marie Curie ont donné leur nom à la première unité de radioactivité, le curie (symbole Ci), qui correspond à l’activité de 1 g de radium 226. Le curie a été remplacé par le becquerel (Bq) en 1975 lors de la quinzième conférence générale des poids et mesures. 1 Ci = 3,7*10^10 Bq.

Cytokine : Du grec « kutos », cellule, et « kinéo », stimuler, ce mot désigne des substances produites par des globules blancs, qui agissent comme messager ou médiateur sur d’autres cellules. Les cytokines sont impliquées dans le développement et la régulation du système immunitaire. Elles se rapprochent des hormones qui, elles, sont produites par des glandes endocrines. Certaines cytokines sont utilisées dans le traitement (immunothérapie) de certains cancers.

Cytoplasme : Partie interne de la cellule limitée par la membrane plasmique.

-D-

Déterministe (effet) : Effet dont la manifestation est certaine pour un niveau d’exposition donné, contrairement aux effets stochastiques, et dont la gravité est proportionnelle à la dose.

Deuton ou Deutéron : Noyau de l’atome d’hydrogène lourd (le deutérium), composé d’un proton et d’un neutron.

Dose : Mesure caractérisant l’exposition des personnes soumises à des rayonnements. Le terme dose est souvent utilisé à la place de « dose efficace ». Souvent également, le terme dose est remplacée par « exposition ». Exemple : chaque français reçoit en moyenne une exposition annuelle de 2,4 millisieverts due à la radioactivité naturelle.

Dose absorbée : Quantité d’énergie absorbée par unité de masse de matière (inerte ou vivante). Elle s’exprime en gray (Gy) : 1 gray correspond à une énergie absorbée de 1 joule par kilogramme de matière.

Dose efficace : La dose efficace exprime l’importance du dommage biologique sur l’organisme entier. La dose efficace est la somme des doses équivalentes délivrées aux différents organes et tissus du corps par l’exposition interne et externe, pondérée par un facteur propre à chaque organe ou tissu. Exemple : à dose équivalente égale, les gonades sont 2 fois plus « vulnérables » (on dit « radiosensibles ») que la moelle osseuse ou le poumon. L’unité de dose efficace est le sievert (Sv). Exemple : chaque français reçoit en moyenne une dose efficace annuelle de 2,4 millisieverts due à la radioactivité naturelle.

Dose équivalente : La dose équivalente exprime l’importance du dommage biologique sur un organe. Dans les organismes vivants, le dommage biologique produit par une même dose absorbée diffère selon la nature des rayonnements (alpha, bêta, X, gamma). Exemple : à dose absorbée égale, le rayonnement alpha est 20 fois plus nocif que le rayonnement bêta. Pour tenir compte de ces différences, on utilise un facteur multiplicatif de la dose qui permet de calculer une dose équivalente, exprimée en sievert (Sv).

Dosimétrie : Détermination par mesure ou par évaluation des doses de rayonnements ionisants reçues par un individu ou un groupe d’individus.

-E-

Enzyme : Protéine volumineuse qui catalyse les réactions chimiques nécessaires à la vie d’une cellule. Certaines enzymes transforment le sucre de la nourriture en gaz carbonique que nous rejetons en expirant, d’autres transforment des nutriments complexes en énergie, d’autres encore fabriquent les matériaux nécessaires à la cellule, etc. Elles peuvent jouer divers rôles dans le fonctionnement des cellules cancéreuses et pour leur traitement.

Exposition (aux rayonnements) : Fait d’être soumis aux rayonnements d’une source. Les termes « exposition » et « irradiation » sont synonymes. Cependant, l’usage actuel tend à rapporter le terme « exposition » plutôt à l’organisme humain, et le terme « irradiation » plutôt à la matière inerte. On dit par exemple : en moyenne, 70 % de la radioactivité à laquelle l’homme est exposé est d’origine naturelle. Alors que : la cible de bismuth est irradiée par un faisceau de particules alpha accélérées dans le cyclotron Arronax. On parle d’exposition externe si la source de rayonnements est située à l’extérieur de l’organisme, d’exposition interne si la source est située à l’intérieur de l’organisme.

-F-

FDG : Le fluoro-désoxyglucose (FDG) est une molécule de glucose dont l’un des groupements hydroxyle (OH) a été remplacé par un atome de fluor radioactif (le fluor 18). Le FDG étant un analogue du glucose, il se comporte comme lui dans l’organisme : il atteint les cellules et y pénètre. S’il s’agit de cellules tumorales, très avides de glucose, le FDG y entre massivement et s’y accumule. Il est très utilisé en tomographie par émission de positons (TEP) pour le diagnostic du cancer.

FES : Fluoroestradiol (FES), molécule d’estradiol marquée au fluor 18 pour les examens TEP. L’estradiol est un oestrogene, une hormone sexuelle chez la femme. Le fluor 18 est un radioisotope émetteur de positons, le même que celui du FDG. Le FES-TEP est une alternative palliant, dans certains cas, les difficultés rencontrées avec le FDG. Il permet alors de différencier avec une grande sensibilité une cellule normale d’une cellule cancéreuse.

Fluor 18 : Isotope radioactif artificiel du fluor fabriqué dans un cyclotron. Il est émetteur de positons (électrons de charge électrique positive). Sa période (demi-vie) est de 110 minutes. Il est couplé à une molécule de glucose pour former le fluoro-désoxyglucose (FDG), le produit radiopharmaceutique le plus utilisé en tomographie par émission de positons (TEP).

Fluoroestradiol : Voir FES

-G-

 Gray : Unité de dose absorbée : 1 gray (Gy) correspond à une énergie absorbée de 1 joule par kilogramme de matière.

-I-

 Inserm : Institut national de la santé et de la recherche médicale, organisme public français dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines, des plus fréquentes aux plus rares.

Ion :  Atome qui a perdu ou gagné un ou plusieurs électrons et se trouve ainsi électriquement chargé.

Irradiation : Voir Exposition.

-L-

Laboratoire chaud : Laboratoire conçu pour manipuler des matières radioactives. Celles-ci sont placées dans des enceintes qui assurent leur confinement et la protection des opérateurs. Selon la nature des matières radioactives et leur niveau de radioactivité, les enceintes sont des boites à gants (la paroi est en plexiglas ou en verre, la manipulation se fait au moyen de gants fixés de façon étanche à des ouvertures disposées dans la paroi de l’enceinte) ou des cellules blindées (la paroi est en béton de forte densité avec un hublot de verre au plomb, la manipulation se fait au moyen de télémanipulateurs).

Liaison covalente : Liaison établie lorsque deux atomes, pour saturer leur dernière orbite, se partagent une ou plusieurs paires d’électrons. En général, les liaisons covalentes sont les plus fortes et les plus stables.

Liaison ionique : Liaison se caractérisant par le transfert d’électrons d’un atome vers un autre, mais sans partage comme dans une liaison covalente.

Lymphome de bas grade : Cancer qui touche le système lymphatique du corps. Le système lymphatique se compose des vaisseaux lymphatiques, des ganglions lymphatiques, des amygdales, de la rate et du thymus. Ces organes et tissus renferment un type de globule blanc appelé lymphocyte. Il existe deux types de lymphocytes, les T et les B. Les deux contribuent à lutter contre les maladies et les infections dans le corps. De façon générale, le lymphome est causé par une production et une croissance anormales des lymphocytes B. Il se révèle souvent après la découverte d’une adénopathie. Le lymphome est classé en fonction de la vitesse de croissance des cellules cancéreuses. Il peut être de bas grade (propagation lente), de grade intermédiaire (propagation plus rapide) ou de haut grade (propagation très agressive).

-M-

 Masse molaire : La masse molaire atomique d’un élément est la masse d’une mole d’atomes exprimée en gramme par mole. Les masses molaires atomiques figurent dans le tableau périodique des éléments. La masse molaire d’une molécule est la masse d’une mole de cette molécule, c’est-à-dire la masse de 6,022 10 puissance 23  exemplaires de cette molécule. La masse molaire s’exprime en g/mol.

Médecine nucléaire : Branche de la médecine et spécialité médicale consacrée à l’utilisation d’éléments radioactifs pour l’examen ou le traitement de patients.

Médiastin : Région anatomique située dans le thorax entre les deux poumons. Le médiastin comprend de multiples tissus qui peuvent être à l’origine de tumeurs bénignes ou malignes (on parle de masses médiastinales).

Métastase : Migration de cellules cancéreuses issues d’une tumeur primitive, depuis un organe jusqu’à un autre organe situé à distance, entraînant la reproduction d’une lésion analogue. La migration peut se faire par les vaisseaux sanguins, par les canaux lymphatiques, ou par les cavités comme l’intestin. La majorité des tumeurs malignes peuvent donner une diffusion métastatique. Par exemple, les métastases osseuses, ou cancers secondaires des os, apparaissent généralement dans les cinq années suivant un cancer primitif. Les cancers donnant des métastases dans les os sont par ordre de fréquence ceux du sein, de la prostate, des bronches, du rein, de la thyroïde, des organes génitaux et du tube digestif. Une métastase osseuse est le plus souvent révélée par une douleur, symptôme le plus important en dépit de sa banalité.

MeV : Million d’électron-volts = 1 000 000 eV (électron-volts). 1 eV est défini comme étant l’énergie d’un électron ou d’un proton accéléré par une différence de potentiel d’un volt. Un électron-volt est égal à environ 1,6 10 puissance -19 joule.

Mole : Unité (symbole : mol) du Système International principalement utilisée en physique et en chimie. Une mole d’atomes contient 6,022 10 puissance 23  atomes. Ce nombre est appelé nombre d’Avogadro. C’est le nombre d’atomes présent dans 12 g de carbone 12. La mole est une unité de comptage au même titre que la « douzaine ». De la même manière qu’il y a autant d’éléments dans une douzaine de pommes que dans une douzaine d’oeufs, il y a le même nombre d’atomes dans une mole de carbone que dans une mole de plomb.

Murin : Qui concerne les murinés (rats, souris, etc.).

Myélome : Cancer de la moelle osseuse, connu également sous le nom de maladie de Kahler. Il s’agit d’une maladie hématologique avec une prolifération maligne de plasmocytes (ou cellules plasmatiques). Les plasmocytes constituent une partie importante du système immunitaire qui produit des anticorps dont le rôle est de combattre l’infection et la maladie. Le myélome se caractérise par la production en quantité excessive de plasmocytes anormaux dans la moelle osseuse et par une surproduction d’anticorps monoclonaux.

-N-

Néoplasie : Néoplasie ou néoplasme. Formation d’un tissu nouveau, d’une tumeur qui peut être bénigne ou maligne. Son développement excessif s’explique par le fait que ses cellules sont devenues autonomes, échappent aux mécanismes régulateurs de l’organisme et détruisent son équilibre (homéostasie) en se multipliant excessivement. Dans un néoplasme bénin, l’excès demeure modeste, il n’y a ni invasion ni métastase. On observe l’inverse dans un néoplasme malin.

Noyau atomique (père et fils) : Le noyau atomique est la partie centrale d’un atome. Il est composé de protons et de neutrons. On parle souvent de noyaux père et fils. Par exemple : la désintégration d’un noyau X (appelé noyau père) conduit à un noyau Y (appelé noyau fils) et à l’expulsion d’une particule alpha ou bêta, suivie en général de l’émission d’un rayonnement électromagnétique gamma. Ou encore : la fission d’un noyau père conduit à la création de deux noyaux fils plus petits.

-O-

Oestrogène : Hormone qui a une influence à l’origine de cancers comme ceux du sein, et est employée dans l’hormonothérapie de ces cancers. Les oestrogènes sont produits par des glandes à sécrétion interne ou « endocrines », surtout par les ovaires, en quantités moindres par les testicules et les surrénales (glandes situées au-dessus des reins) à partir du cholestérol, et aussi par certains tissus (gras ou adipeux), voire par la tumeur elle-même (cancer du sein) par transformation enzymatique d’androgènes. A partir de ces organes, ils sont transportés par le sang pour atteindre les organes dits « cibles » où ils exercent leur action.

Oncologie : Synonyme de cancérologie.

-P-

Particule alpha : Certains radioisotopes émettent des rayonnements constitués de noyau d’hélium (deux protons et deux neutrons) que l’on appelle aussi particules alpha.

Peptide : Molécule de taille moyenne formée par l’association d’acides aminés reliés entre eux par une liaison dite peptidique. L’ensemble de plusieurs peptides donne une protéine. En médecine nucléaire, et plus particulièrement en radiothérapie vectorisée, l’utilisation de peptides comme vecteur (transportant un radioisotope vers des cellules tumorales) est un axe de recherche important.

Période radioactive ou demi-vie : Temps au bout duquel la moitié des atomes d’un élément radioactif initialement présents a disparu par transformation spontanée. La période, appelée aussi demi-vie, est une constante physique précise pour un radioisotope donné, n’est influencée ni par la température, ni par la pression, et varie d’un radioisotope à l’autre.

PET : Voir TEP

Photon : Quantum d’énergie d’un rayonnement électromagnétique. Particule élémentaire sans masse ni charge électrique associée à ce rayonnement (onde radio, micro-onde, infrarouge, lumière visible, ultraviolet, rayons X, rayons gamma).

Positon ou positron : Antiparticule de l’électron. Il possède une charge électrique de +1 (contre -1 pour l’électron) et la même masse que l’électron. Lors d’une désintégration dite «bêta plus» (transmutation du fluor 18 en oxygène 18, par exemple), le rayonnement émis est un positon : ce phénomène est utilisé en médecine nucléaire, plus précisément en TEP (tomographie par émission de positons).

Protéine : Molécule de grande taille qui caractérise les êtres vivants, universellement présente dans les cellules. Les protéines assurent les fonctions représentatives de la vie : elles peuvent être enzymes, transporteurs de petites molécules, récepteurs de signaux, hormones… Elles sont constituées d’acides aminés liés les uns aux autres en de longues chaînes linéaires. Vingt acides aminés participent à la structure des protéines.

Protéomique : La protéomique consiste à étudier l’ensemble des protéines d’un organisme, d’un fluide biologique, d’un organe, d’une cellule ou même d’un compartiment cellulaire. Cet ensemble de protéines est nommé « protéome ».

Proton : Les noyaux des atomes sont composés de protons, chargés positivement, et de neutrons. Le noyau de l’élément le plus simple, l’hydrogène, est un seul proton.

-R-

Radioactivité :  Propriété que possèdent certains atomes naturels ou artificiels d’émettre spontanément des particules (soit des particules alpha -noyau d’hélium- soit des particules bêta moins -électron- soit des particules bêta plus -positon-) et/ou un rayonnement gamma (photons de haute énergie).

Radiochimie : Etude des propriétés physico-chimiques des substances radioactives.

Radioimmunothérapie : Technique de radiothérapie vectorisée dans laquelle le vecteur utilisé est un anticorps.

Radiopeptide thérapie : Technique de radiothérapie vectorisée dans laquelle le vecteur utilisé est un peptide.

Radioisotope : Certains éléments (carbone, oxygène, potassium, etc.) peuvent avoir des formes stables (isotopes stables) ou bien des formes instables ayant tendance à se désintégrer spontanément après un certain temps par radioactivité : ce sont des radioisotopes (ou encore radionucléides ou radioéléments). Par exemple, le carbone 12 est stable et c’est la forme la plus répandue tandis que le carbone 14 est radioactif et présent en beaucoup plus faibles quantités dans la nature.

Radiothérapie : Technique thérapeutique consistant à exposer une partie précise du corps à des rayonnements ionisants.

Radiothérapie interne : Voir radiothérapie vectorisée

Radiothérapie vectorisée : La radiothérapie vectorisée (ou métabolique ou interne) consiste à « bombarder à bout portant » des tumeurs cancéreuses en apportant un médicament radioactif à leur proximité immédiate. Concrètement, on administre au patient un médicament radiopharmaceutique, comme un peptide ou un anticorps, marqué par un radioisotope. Le peptide ou l’anticorps va se diriger sélectivement vers les cellules tumorales, s’y fixer, et les bombarder en émettant un rayonnement toxique.

Randomisation : La randomisation (de l’anglais random, signifiant hasard) est une méthode utilisée notamment dans les essais thérapeutiques destinés à tester un médicament. Elle consiste à distribuer à un groupe de patients, soit un placebo (substance dénuée d’effet), soit le médicament testé. Le but est de créer deux groupes de sujets comparables pour que les différences observées entre ces groupes de patients soient bien attribuables au traitement reçu.

Rayonnements : Transmission d’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques (onde radio, micro-onde, infrarouge, lumière visible, ultraviolet, X, gamma) ou de particules (alpha, bêta, neutron). Les rayonnements gamma, alpha, bêta, neutrons, sont émis lors de la désintégration de radioisotopes (c’est le phénomène de radioactivité). Les rayons X sont produits par des tubes électroniques. On distingue les rayonnements « ionisants » des rayonnements « non ionisants ». Les rayonnements X, gamma, alpha, bêta, neutron, sont dits « ionisants » car ils ont suffisamment d’énergie pour arracher des électrons aux atomes de la matière qu’ils traversent et produire ainsi des ions. Parmi les rayonnements « non ionisants », on compte les rayonnements du proche ultraviolet, la lumière visible, l’infrarouge, les micro-ondes, les ondes radio. Les effets des rayonnements non ionisants sur la santé (ceux émis par les téléphones portables, les antennes relais, etc.) constituent actuellement un sujet de débats.

Rayonnement cosmique : On appelle rayons ou particules cosmiques les particules qui voyagent dans le cosmos. Certaines de ces particules atteignent la Terre et entrent en collision avec les noyaux atomiques de l’atmosphère, produisant ainsi de nombreuses particules secondaires. On dénomme rayonnement cosmique tantôt les rayons cosmiques eux-mêmes (on parle alors de rayonnement primaire), tantôt l’ensemble des particules secondaires. Chaque seconde, en France, il arrive au sol 240 particules par m2 .

Rayonnement ionisant : Rayonnement formé soit de particules, soit d’ondes électromagnétiques, capable d’arracher des électrons à la matière. Sans être exhaustif, on peut distinguer les rayonnements X, les rayonnements gamma (de même nature mais plus énergétiques), les rayonnements bêta (formés d’électrons ou de positons), les rayonnements alpha (formés de particules alpha), les rayonnements neutroniques (formés de neutrons) etc.

Récepteur : Protéine d’une cellule interagissant avec un signal porté par une molécule spécifique, appelée ligand. Les récepteurs sont des protéines indispensables à la communication intra- et inter-cellulaire, qui interviennent dans tous les mécanismes physiologiques.

Récidive : Synonyme de rechute, ce mot désigne plus précisément une nouvelle maladie, un nouveau cancer, identique à une première maladie qui avait été guérie.

Rémission : Régression du volume de la tumeur et atténuation des symptômes qu’elle entraînait. La rémission peut être complète ou incomplète. Dans le premier cas, il y a rétablissement de la santé.

-S-

Scanner : voir Tomodensitométrie

Scintigraphie : Méthode d’exploration médicale où l’on injecte une substance radioactive qui viendra se fixer dans l’organe à examiner. Une caméra, sensible aux rayonnements, permet ensuite d’obtenir des images de l’organe et montre, par exemple, la présence d’éventuelles métastases.

Section efficace : Grandeur physique correspondant à la probabilité d’interaction d’une particule pour une réaction donnée de la physique nucléaire. Dans un cyclotron, la section efficace traduit la probabilité d’interaction de la particule accélérée (proton ou particule alpha) avec l’élément chimique de la cible. Pour une particule incidente donnée, la section efficace dépend de son énergie, exprimée en MeV. L’unité de section efficace est une unité de surface et s’appelle le barn (b) : 1 b = 10 puissance -24  cm2 .

Séquence : Ordre d’enchaînement des éléments constitutifs de l’ADN, de l’ARN, des protéines.

Sievert : Unité utilisée en radioprotection pour déterminer, selon les cas, la dose équivalente ou la dose efficace.

Spallation : Réaction nucléaire de fragmentation d’un noyau atomique en nucléides de masse atomique plus petite, par choc avec une particule incidente de grande énergie (de 100 MeV à 1 GeV). La spallation est utilisée comme source de faisceaux intenses de neutrons, pour produire des noyaux atomiques exotiques, et elle a été proposée comme mécanisme d’élimination des déchets nucléaires par transmutation.

Stochastique (effet) : Effet dont la manifestation n’est pas certaine, contrairement aux effets déterministes. La probabilité de leur apparition est proportionnelle à la dose de rayonnement.

Stress : Réaction d’un organisme vivant à une agression du milieu extérieur.

Stress oxydant : Dans un organisme, résultat d’un déséquilibre entre radicaux libres de l’oxygène et anti-oxydants. Un stress oxydant peut occasionner aux cellules des dommages pouvant entraîner la mort cellulaire, les radicaux libres étant très réactifs car ils ont un électron non apparié.

Stripping : Littéralement « épluchage ». Dans un cyclotron, c’est une méthode qui consiste à enlever les électrons présents autour des particules accélérées pour les faire sortir du cyclotron. Pour accélérer et guider des particules, il faut qu’elles soient chargées. La technique de stripage n’est utilisable que quand la particule est chargée négativement c’est-à-dire qu’on a ajouté des électrons. Ainsi, lors de l’injection dans le cyclotron, les protons sont chargés négativement (H-, ils possèdent 2 électrons). Pour les faire sortir du cyclotron, on place sur leur trajectoire une feuille mince de carbone qui va enlever les électrons : c’est le « stripping ». Les particules redeviennent chargées positivement (H+) et la présence du champ magnétique va courber la trajectoire dans l’autre sens, provoquant leur éjection du cyclotron dans une ligne, au bout de laquelle se trouve la cible à bombarder. La position du stripper est modulable, permettant l’extraction des particules après un nombre de tours variable, donc à des énergies variables (entre 30 et 70 MeV pour ARRONAX).

Système lymphatique : Système naturel parallèle au système sanguin chargé de combattre toutes les agressions externes et drainant la lymphe vers les ganglions.

-T-

TDM : voir Tomodensitométrie

TEP : La tomographie par émission de positons (TEP ou PET, ou PET-SCAN) est une technique d’imagerie médicale qui, par l’injection de radioisotopes émetteurs de positons, permet d’obtenir des images trois dimensions d’excellente qualité concernant le fonctionnement de certains organes. Le couplage de la TEP et du scanner se développe très fortement aujourd’hui.

Tomodensitométrie : Appelé communément Scanner. On utilise un émetteur de rayons X qui tourne dans un anneau. Le patient est allongé sur une table qui se déplace dans le sens longitudinal à l’intérieur de l’anneau. Le scanner balaye le corps par tranches successives. Les détecteurs (diamétralement opposés dans l’anneau au tube à rayons X) renvoient des données qui sont traduites par un ordinateur en images de grande précision. Il permet de visualiser les organes profonds difficilement accessibles aux radiographies classiques, comme l’abdomen. Le premier scanner à rayons X a été mis au point en 1972 par un ingénieur britannique, Godfrey Newbold Hounsfield. Celui-ci travaillait dans un laboratoire financé par EMI (la maison de production des Beatles) dont une partie des bénéfices était réinvestie dans la recherche et le développement.

Tomographie : Voir TEP

Transmutation : Transformation d’un noyau atomique en un autre. Quand le noyau d’uranium 238 se désintègre spontanément en thorium 234, il subit une transmutation (radioactivité naturelle). Quand, dans un réacteur nucléaire, le noyau d’uranium 235 fissionne sous l’impact d’un neutron et se casse en deux noyaux plus petits, il subit une transmutation. Quand, en bout de ligne du cyclotron ARRONAX, le bismuth 209 se transforme en astate 211 sous l’impact des particules alpha accélérées, il subit une transmutation.

Tumeur :  Augmentation de volume d’une partie de l’organisme. La tumeur correspond à une prolifération cellulaire qui peut être bénigne ou maligne.

Tumeur solide : Désigne un cancer formé d’une tumeur principale représentant une masse individualisée. La tumeur solide s’oppose au cancer hématologique atteignant des cellules sanguines, qui sont diffuses dans l’organisme, principalement dans la moelle osseuse, les ganglions ou le sang : c’est le cas des leucémies, des lymphomes et du myélome. Les tumeurs solides représentent plus de 90% de tous les cancers.

-V-

Vecteur : En médecine nucléaire, molécule qui transporte un radioisotope vers la cible pathologique visée. Les critères de sélection des vecteurs portent, entre autres, sur leur compatibilité avec le corps humain (allergie, toxicité) et leur capacité à fixer le radioisotope. En diagnostic TEP, le FDG est un produit radiopharmaceutique composé d’une molécule vectrice analogue du glucose et d’un radioisotope, le fluor 18. En radiothérapie vectorisée, plusieurs vecteurs, majoritairement des peptides et des anticorps, sont en cours de développement pour différents types de cancers (lymphomes, leucémies, cancers du poumon, mélanomes, etc.).